04 mai 2007

Le Bleu du ciel sans bataille



Il ne fut finalement que peu question du récit de Georges Bataille, Le Bleu du ciel. Simple point de départ, amorce et prétexte à une variation sur le bleu. Il est vrai que cette couleur si riche de références habite un tel nombre d'expressions de la langue française qu'il aurait été dommage de s'en priver, pour les oulipiens.

Si la référence à Bataille fut en fin de compte peu fouillée - une sorte de point aveugle, à Contre-ciel, serait-on tenté de dire- sans doute n'était-ce là qu'une habile façon d'évoquer le roman d'un oulipien, c'est-à-dire Les fleurs bleues de Raymond Queneau ? En effet, les deux hommes n'avaient-ils pas travaillés ensemble quelque temps dans les années 20-30 ?

Le ciel fut également bien vite sur évincé sans doute parce que comme le notait justement Peter Greenway “There is no such colour as blue, blue is an illusion, for the sky is really black…” restait tout le reste, ce qui n'est pas peu…

Azur, azur, pas de bas-bleu, un peu d'IKB, de curaçao et de bleu de méthylène, pour un cocktail bleu lagon, sans concession ; du cuivre et des hommes bleus ; parbleu… des voyages transatlantiques au dessus de la grande bleue ou des astuces de bleu sans peur pour éviter coups et ecchymoses ; histoires de cordons bleus ; des myosotis et des bleuettes de saison…

Un feu d'artifice bleu où jeux de mots et calembours portaient tous cette même robe en camaïeu, sans bleus à l'âme malgré quelques blue notes.

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