20 janvier 2006

Zone floue



La restriction dans le périmètre du thème annoncé a été, exceptionnellement, transgressée, ce jeudi 12 janvier 2006. Les oulipiens alors qu'habituellement assez disciplinés, étaient, en effet, quelque peu dissipés : certains revenant sur un thème passé, d'autre explorant des zones improbables... La frontière a été traversée sans égard à l'injonction commandant la soirée : “Ralentir, frontière”.
Quelques uns pourraient y voir les contrecoups des agapes des fêtes encore proches, ou bien, qui sait....

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Jacques Jouet a lu trois de ses poèmes, composés sous la forme de la Quenoum. Trois poèmes, trois portraits de d'arbres remarquables du jardin des plantes de Paris. La quenoum, sorte d'hybride de quenine et de pantoum, a des accents de chansons anciennes, poème rythmé et scandé. Et c'est sans doute pourquoi, ce refrain insistant persiste, mémorisé, comme gravé.
Le “catalpa baroque” au tronc torsadé me hante à tel point, qu'il me faut aller à sa rencontre, m'y confronter. Bravant le froid et la bruine, me voici donc devant ce catalpa aux trois béquilles, effectivement adossé à un mur. Et c'est le choc, amplifié encore par son aspect de squelette hivernal, dénudé, nu. totalement offert.


Et le “catalpa baroque” et son refrain résonne encore, encore, encore...

12 janvier 2006

De l'art de tirer sa révérence



Il y a vingt-cinq ans Roman Kacew, alias Romain Gary, alias Émile Ajar tirait sa révérence. Laissant quelques mots, en guise d'ultime pirouette, pour finalement retomber sur ses pieds ou pour mieux partir, les pieds devant :


“Je me suis bien amusé. Au revoir et merci.”
Vie et mort d'Émile Ajar (21 mars 1979)