Sans doute, le temps est-il venu, de justifier le pourquoi du “colimaçon”.
Philosophe en méditation, tableau de Rembrandt, peint en 1632. Intimiste par ses dimensions (28x34 cm), la toile représente une scène d’intérieur. La pièce dépeinte fait, apparemment, à la fois office de cuisine et de cabinet de travail, et la tonalité de l'ensemble est assez sombre. Au centre, scindant la pièce en deux parties, se déploie un large escalier en colimaçon. Seules les douze premières marches en sont visibles les autres étant abandonnées à l’obscurité. Mais toute la composition s’organise autour de cet imposant escalier, sorte d’axe intime de la pièce, de l’œuvre mais au-delà, du monde même. Sur la gauche, un homme âgé, vêtu d’un lourd manteau est assis face à la fenêtre. Il semble avoir délaissé l’étude des livres qui sont ouverts sur la table devant lui, la tête légèrement penchée vers l’avant, et les yeux mi-clos, et s’être abandonné à la méditation. Toute la partie gauche du tableau est baignée d’une lumière dorée qui se déverse par la fenêtre ouverte. Le reste de la pièce, dans l’ombre, n’est éclairé, à l'opposé, uniquement par l’âtre rougeoyant qu’une vieille femme active. Cette paisible atmosphère décrite dans une palette allant du jaune au brun est évoquée par George Sand dans son roman Consuelo, en 1842 (210 ans plus tard).
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